1. |
Se jeter à l'eau
04:40
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Se jeter à l’eau
Lisa Favre (paroles, musique) pour LiSAVRiL – novembre 2012/mars 2015
C’est avec elle que l’on grandit
Que l’on éloigne bien des croûtes
Des genoux au cœur, on oublie
Que nous seuls connaissons la route.
Elle fait son boulot à merveilles
Pas de dangers même en sommeil
Mais sans audace on ne vit pas
La peur a toujours été là :
Comm’, un enfant devant la piscine :
A quel degré ?
Est-ce que t’as pied ?
Un haut le cœur dans la poitrine
Fermer les yeux, croiser les bras
Peur de l’échec et peur du plat.
Comm’, un enfant devant la rivière
Bateau d’papier
S’en va voguer
L’âme se veut aventurière
On a de l’eau jusqu’aux genoux
Mais l’impression d’un’ corde au cou
C’est avec elle que l’on sourit
Que l’on choisit puis que l’on doute
Même sans faim elle nous nourrit
Elle nous protège des moindres gouttes
Bien sûr elle prend notre défense
Mais garde aussi notre confiance
Si certains on l’a combat
La peur restera toujours là :
Comm’ un enfant devant le long fleuve
S’laisser bercer
S’laisser rêver
On se croit à l’abri des épreuves
Mêm’ si aucun poisson ne mord
Faut se méfier de l’eau qui dort
Comm’ un enfant devant l’Atlantique
Boucher son nez
Et inspirer
L’adrénaline qui s’invite
S’approcher du bord doucement
On dit oui, peut-être et puis nan.
C’est avec elle que l’on vieillit
Que l’on finira dans la soute
Ne pas s’en faire une ennemie
Elle ne demande qu’un peu d’écoute
Accordons-lui un peu de place
Sans qu’elle ne soit une carapace
Et quand enfin on a osé
La peur se laisse apprivoiser :
Comm’, cet enfant devant la piscine :
Se redresser
Adieu bouées
Le haut le cœur dans la poitrine
On frissonne on se jette à l’eau
Et puis on recommence aussitôt
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2. |
Vulnérable beauté
03:01
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Tes nervures sont à vif
Vulnérable beauté
Quand nos cœurs craintifs
S’énervent ligotés
Dans leurs armures.
Tes pétales murmurent
A nos égos plaintifs
De s’embrasser
Mais qui prête une oreille à la nature
bientôt fanée ?
Mais qui prête une oreille à la nature ?
Tes ailes sont fragiles
Vulnérable beauté
Quand nos rêves agiles
S’engluent de s’endetter
Pour des factures
Tes plumes s’aventurent
Loin du parfum des villes
Pour respirer
Mais qui prête une oreille à la nature
bientôt chassée ?
Mais qui prête une oreille à la nature ?
Tes cimes bucoliques
Vulnérable beauté
Chantent à nos corps cyniques
Combien nous sommes hantés
Par nos ruptures
Tes racines rassurent
Mais nos réseaux toxiques
Vont se planter
Mais qui prête une oreille à la nature
presqu’asphyxiée ?
Mais qui prête une oreille à la nature ?
Tes coraux se déguisent
Vulnérable beauté
De notre marchandise
Qui vite frelatée
Coule et sature.
Tes écailles s’éffriturent
Nous quittons nos chemises
Pour mieux bronzer
Mais qui prête une oreille à la nature
bientôt brûlée ?
Mais qui prête une oreille à la nature ?
Et lentement s’élève
Le chant du cygne
Nous siphonnons le temps
Repoussons les lignes
De notre hibernation
Au fond de l’abyme
Et continuons nos plaintes
D’animal indigne
Mais qui prête une oreille,
Puisque le temps nous ait compté.
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LiSAVRiL Villeurbanne, France
LiSAVRiL se découvre au fil de ses mélodies.
En équilibre sur une musique ciselée et organique, ses
chansons jouent les funambules.
Ses textes poétiques parfois sans fard sont mis en lumière par les mélodies acrobatiques de sa voix.
Maillage intime de cordes où se mêlent violon, guitare et contrebasse, LiSAVRiL propose un numéro de haute voltige musicale sur le fil des émotions.
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